La retraite. Et après ?

La retraite. Et après ?

22 septembre 2022, Bleu Horizon
Bleu Horizon #21 - Septembre 2022 | La retraite. Et après? ― © David Wagnières

 

La retraite. Et après?

 

[PORTRAIT] Étape de vie attendue par certains, crainte par d’autres. Qu’en est-il réellement une fois que l’heure de la retraite a sonné ? À l’occasion de cette 21e édition, « Bleu Horizon » rend hommage à ces pensionnés qui, après avoir cotisé durant toute une vie, font face à des choix importants une fois l’âge de la retraite atteint. Retraite anticipée, prolongation de la vie active, rente ou capital, ou encore départ à l’étranger pour certains, ce passage à une nouvelle vie se prépare et ne ressemble pas toujours au long fleuve tranquille souvent imaginé.

Rencontre avec deux pensionnés de la CIEPP qui ont fait le choix d’une retraite épanouie.

 

 

Propos recueillis par Aurélie Chassot et José Agrelo

 

 


Nathalie Resse. © David Wagnières

 

Après vingt-cinq années passées au service de la FER Genève, Nathalie Resse, cheffe de projet informatique, fait le choix d’anticiper sa retraite à 60 ans. Elle nous accueille dans son potager en France, petit havre de paix dans lequel elle jardine et peint à son gré.

Femme active, mère célibataire investie dans l’éducation de son fils, Nathalie avoue ne pas avoir eu le temps de s’intéresser à la question de la retraite et avoir minimisé l’importance d’une bonne préparation. C’est pourquoi, le moment venu, elle a pris conseil auprès d’une société en gestion de patrimoine pour connaître sa capacité financière et la faisabilité d’une retraite anticipée. Selon Nathalie, il est primordial de savoir où l’on en est pour préparer au mieux cette étape de vie et de bien étudier les choix à disposition en matière de retraite. Malgré ses craintes, le sien est vite fait : « J’ai décidé de privilégier le bien-être à l’argent, de profiter de la vie et d’avoir du temps pour moi. » En effet, si elle a pu s’arrêter de travailler à 60 ans, c’est non sans renoncer à quelques habitudes au passage. Mais c’est sans regret qu’elle a quitté les bureaux et les journées de labeur et qu’elle s’adonne à ses passions mises de côté depuis trop longtemps : les cours de peinture, le jardinage, les balades à vélo et le projet futur de réaliser la Vélodyssée en France. Nathalie a décidé de prendre soin d’elle après avoir passé du temps à aider les autres. Si, aujourd’hui, elle ne regrette pas son choix de vie, Nathalie rappelle toutefois l’importance de bien se préparer, car la coupure sociale peut être traumatisante et il peut s’avérer difficile de se retrouver seul, loin de ses collègues et de la routine d’une vie active. Une période d’adaptation est nécessaire.

 

« J'ai décidé de privilégier le bien-être à l'argent, de profiter de la vie et d'avoir du temps pour moi. »

 

Et la CIEPP dans tout cela. Quel est votre lien avec la caisse ?

Nathalie Resse a une relation de longue date avec la CIEPP. Elle a été affiliée à la caisse avant même son arrivée à la FER Genève. Au cours des nombreux projets auxquels elle a participé dans le cadre de son activité professionnelle, elle a même collaboré au design du premier certificat de prévoyance du logiciel actuel. C’est grâce à la cotisation de sa rente à la CIEPP qu’elle a pu anticiper sa retraite et vivre avec son 2e pilier. « Le travail réalisé par la CIEPP est extrêmement important. Il m’a permis de faire le choix d’anticiper ma retraite. »

 

Avez-vous des craintes concernant l’avenir avec l’inflation galopante ?

À cette question, Nathalie Resse répond avoir toute confiance en la CIEPP et dans sa capacité à continuer à lui verser sa rente. C’est une institution fiable qui mène une gestion active dans ses placements !

 

Qu’avez-vous fait de la 13e rente versée par la CIEPP début 2022 ?

Pour Nathalie Resse, ce fut une vraie bonne surprise ! Cette 13e rente lui permettra de faire un voyage non planifié en Thaïlande dès que possible.

 

 


Christian Guinchard. © David Wagnières

 

Au moment de la retraite, Christian Guinchard a, quant à lui, fait le choix de devenir rentier tout en conservant une part d’activité mesurée. Il partage avec nous son récit de vie plutôt atypique.

Contemplatif, solitaire et avide d’expériences, Christian, Genevois de naissance et de cœur, a commencé sa carrière par un apprentissage de charpentier avant de se passionner pour le métier de couvreur. Très vite, son besoin d’indépendance prend le dessus et il devient autoentrepreneur à tout juste 25 ans. De manière fortuite, un de ses clients lui propose d’investir dans les échafaudages en aluminium dont ce sont les débuts à Genève, et Christian se lance. Après seulement deux mois d’activité, l’entreprise est en rupture de stock et débordée face à la demande croissante. Malgré l’ascension d’une entreprise florissante, son besoin de liberté le rattrape et Christian décide de reprendre les rênes de son entreprise. Aujourd’hui à la retraite, il avoue continuer de monter sur les toits, qu’il affectionne toujours autant, ne pas pouvoir s’empêcher de remettre les tuiles en place et il a même conservé une quinzaine de clients de l’entreprise dont il reste administrateur, par simple plaisir : « J’ai toujours été un amoureux des toits. Là-haut, je me sens à nouveau libre. »  Ce besoin de contemplation et de vertige, il le retrouve dans une autre de ses passions : la moto. Il aime sillonner les routes de Suisse, admiratif de l’environnement qui l’entoure. Supporter de hockey sur glace, il aime également l’ambiance simple et conviviale qui se joue lors des matchs comme lorsqu’il se rend dans des lieux reculés en Suisse et que les rencontres se font au coin d’une table. Heureux grand-père depuis peu, il aime également donner de son temps pour ses petits-enfants. S’il avait un conseil à donner en matière de retraite, c’est de s’y préparer jeune et de la considérer comme une épargne. La rente perçue ne s’adapte pas à l’inflation alors que les dépenses restent les mêmes, il faut donc s’attendre à devoir faire des concessions.

 

« J'ai toujours été un amoureux des toits. Là-haut, je me sens à nouveau libre. »

 

Et la CIEPP dans tout cela. Quel est votre lien avec la caisse ?

Son entreprise étant inscrite à la Société suisse des entrepreneurs, membre de la FER Genève, Christian Guinchard a naturellement fait le choix de s’affilier à la CIEPP. La réception de son certificat de prévoyance avec un accroissement de son gain l’a toujours rassuré. C’est le retrait d’une partie de son 2e pilier qui lui a permis de devenir propriétaire à l’aube de ses 50 ans. Il a apprécié la flexibilité et la souplesse de la caisse lorsqu’il a décidé de réinjecter son capital et les bons conseils prodigués par les équipes de la CIEPP quant à ses possibilités en matière de retraite.

 

Avez-vous des craintes concernant l’avenir avec l’inflation galopante ?

L’avenir étant incertain, il se sent rassuré par la diversification des investissements de la CIEPP ainsi que par sa bonne gestion. Il est certain d’avoir fait le bon choix.

 

Qu’avez-vous fait de la 13e rente versée par la CIEPP début 2022 ?

À ce sujet, Christian Guinchard tient à remercier les équipes de la CIEPP pour ce bonus appréciable. Quant à son utilité, rien de très glamour selon lui, il a permis le remboursement d’un leasing automobile.

 

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- Cet article a été publié dans Bleu Horizon #21 - septembre 2022

 


 

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