― A compter du 1er novembre 2018, vous êtes le nouveau directeur de la CIEPP. Dans quel état d’esprit abordez-vous cette responsabilité?
Je suis honoré par la confiance que me témoigne le Conseil de fondation de la CIEPP. A la tête d’une équipe expérimentée et engagée, je me réjouis de mettre mes compétences et mon dynamisme au service d’une institution exceptionnelle, à l’ADN si particulier. J’ai débuté à la CIEPP en avril 2012 et j’ai immédiatement ressenti ce qui m’avait poussé à la rejoindre: une institution réellement sans but lucratif, défendant des valeurs, avec une mission claire!
― Quel a été votre parcours professionnel, avant la CIEPP et à la CIEPP jusqu’à ce jour?
Je suis un «produit» de l’entreprise. J’ai débuté par un apprentissage avec une maturité commerciale (apprentissage matu pro) au sein d’une société de courtage en assurances. C’est là que j’ai initié mon aventure avec la LPP, la loi sur la prévoyance professionnelle. J’ai eu un formateur qui est devenu mon mentor: il a passé des heures à expliquer la prévoyance professionnelle à l’apprenti de 19 ans que j’étais. Ensuite, j’ai poursuivi au sein d’une entreprise active dans l’outsourcing RH et la prévoyance et qui distribuait également une fondation collective. Une expérience captivante de quatre ans où j’ai beaucoup appris au contact de pionniers! Beaucoup de choses que j’avais vues de manière théorique sont devenues concrètes; rien n’était impossible, tout était opportunité dans un environnement comme le 2e pilier.
En parallèle à mes activités, j’ai toujours accordé beaucoup d’importance à la formation continue que je n’ai cessé de suivre aux travers des différentes certifications que j’ai obtenues.
J’ai rejoint la CIEPP en 2012 en tant que responsable du département de l’administration, ai été nommé directeur adjoint dès 2014 et la suite, vous la connaissez.
― Une raison au choix de la CIEPP?
Mes choix professionnels ont toujours été dictés par des personnes. Chaque fois que j’ai rejoint une structure, ce sont les personnes qui ont fait la différence.
― Quels sont les atouts de la CIEPP aujourd’hui?
La CIEPP est un modèle totalement atypique dans le monde de la prévoyance professionnelle. Sa différence - sans but lucratif -, son expérience, sa gestion paritaire, sa vision de la prévoyance sont ses atouts. Les résultats – croissance, solidité, performance de gestion, service, - sont là; à nous de continuer dans ce sens et de les mettre en avant!
― Comme nouveau directeur de la CIEPP, à quoi serez-vous prioritairement attentif?
Pour moi, l’élément prioritaire est de respecter nos engagements et notre mission. Dans leurs actions, tous les collaborateurs doivent en permanence garder le sens de cet engagement. Avec les entreprises affiliées, nous prenons une responsabilité dans la durée au nom de valeurs: éthique, transparence, responsabilité, solidarité, équité. Avec cet ADN propre à la CIEPP, nous nous battons contre de nombreux concurrents mus par une autre vision de la prévoyance.
― Quels sont ces engagements pris par la CIEPP?
Nous nous sommes engagés à offrir aux affiliés et aux assurés des prestations de prévoyance professionnelle vieillesse, survivants et invalidité à des conditions optimales sur le long terme. C’est cela notre engagement.
― Comment rêvez-vous la CIEPP en 2028?
Je ne la rêve pas, je suis trop dans le concret! La CIEPP sera assurément un acteur important du futur. Aujourd’hui, nous faisons partie des vingt plus grands fonds de pension en Suisse, hors institutions de droit publique. Demain, nous aurons un rôle majeur à jouer. Je suis persuadé que la CIEPP, forte du modèle développé depuis près de soixante ans, saura encore évoluer et s’adapter aux changements qui l’attendent. La CIEPP de demain sera fidèle à ses valeurs et elle multipliera les innovations bénéfiques pour l’institution et ses affiliés. Elle sera toujours en pole position pour dessiner les lignes directrices de la prévoyance professionnelle du XXIème siècle!
― Quel caractère, existant ou nouveau, souhaitez-vous voir renforcé à la CIEPP?
Il y en a plusieurs : les valeurs, le sens de notre action et probablement ce trait que je viens de décrire, c’est-à-dire cette capacité à tirer au maximum parti des caractéristiques du modèle CIEPP tout en ouvrant tous les champs du possible.
― Semaine après semaine, les médias évoquent «les défis du 2e pilier». Selon vous, quel est aujourd’hui le défi majeur pour la prévoyance professionnelle?
La confiance! Il faut rompre avec le climat de dévalorisation et redonner confiance dans un système qui a fait ses preuves et qui fonctionne. Pour restaurer cette confiance, trois points sont essentiels: informer, simplifier et maintenir une solidarité entre tous.
Article paru dans Entreprise romande le 9 novembre 2018: ICI.